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Privatisation extrême des transports publics

Dans « Optimiser, mais pour qui ? », rubrique « Science et Economie » du « Pour la Science » No 353, mars 2007, Ivar Ekeland illustre les effets pervers de privatisations incontrôlées de services publics comme les transports en commun :

  • A Santiago du Chili, les bus faisaient la course pour arriver les premiers aux arrêts très fréquentés, afin de charger un maximum de gens d’un coup, sans s’arrêter aux endroits ou seules 1 ou 2 personne voulaient monter, pour ne pas risquer qu’un concurrent les dépasse et pique la clientèle plus loin.
    (Cette situation a changé récemment avec une re-nationalisation…)
  • A Kampala en Ouganda, les bus attendent d’être pleins pour rouler, ce qui peut prendre plusieurs heures. Les chauffeurs vont jusqu’à faire monter provisoirement leurs amis pour faire croire que le bus est prêt à partir, ces amis descendant ensuite au fur et à mesure que le bus se remplit de véritables passagers !

Ekeland explique qu’en économie « l’optimalité est un critère d’efficacité ou de non-gaspillage « , et effectivement on peut difficilement imaginer des transports plus rapides qu’à Santiago, ou des bus plus pleins qu’à Kampala.

Quelques questions que je me pose à ce sujet:

    • Est-ce que ceci démontre que la prise en compte des intérêts des usagers débouche forcément sur une solution non-optimale d’un point de vue économique ?
    • à « Kampala », le transport est extrêmement lent du fait de l’attente, mais personne ne reste sur le carreau. Cette situation est diamétralement opposée à celle de « Santiago » où le transport est ultra-rapide à condition de voyager entre des points fréquentés. Comment expliquer l’apparition de deux solutions optimales au même problème ?

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